Une fois le tsunami prévu il faut pouvoir mettre à l'abri la population et limiter les dégâts matériels. Outre les systèmes de prévention, deux indices permettent de prévoir une possibilité de tsunami :
Nous avons vu précédemment comment l'on peut connaître l'existence d'un tsunami en revanche il faut que l'information circule rapidement, car certains tsunamis locaux peuvent frapper en moins de 30 minutes. Au Japon, le système OBS (Ocean Bottom Seismograph) permet de détecter les séismes en pleine mer à l'aide de sismographes et d'instrument qui mesurent la pression exercée par l'eau avec deux systèmes à 2200 m et 4000 m de profondeur. Les données sont transférées toutes les 20 secondes par câble à des stations de surface, puis par téléphone au Tsunami Warning Center de la JMA (Japan Meteorological Agency - photo ci-contre) à Tokyo. Un système de communication indépendant transmet l'information à travers tout le Pacifique, 25 pays sont branchés sur le Pacific Tsunami Warning Network. Une fois qu'il est certain qu'un tsunami va se produire, on avertit immédiatement les autorités. A Hawaï, un message se met alors à défiler sur les écrans de télévision. Il existe également un centre de mesure et d'alerte pour l'Alaska et la côte ouest des Etats-Unis.
Le Tsunami Warning Dissemination, que nous avons abordé auparavant, divulgue des bulletins d'information aux autorités et à la population par de nombreux médias : Internet, journaux, télévisions, radios, etc... Il agit sur le plan local, national et international très rapidement. Les autorités locales restent responsables de l'évacuation des zones à risques.
A Hawaï, où le phénomène est fréquent, les règlements d'urbanisme imposent que les constructions proches du rivage soient bâties sur pilotis. En Indonésie, des règles très sévères pour la reconstruction de la province d'Aceh ont été annoncées comme, par exemple, la construction de digues.
Koïchiro Matsuura a précisé : "Prévoir, éduquer et prévenir, voilà les clés si l'on veut réduire les effets mortels de ces catastrophes naturelles. Malheureusement, ces activités ne sont pas considérées comme prioritaires". En revanche, dans certains pays, des agences ont pris à leur actif l'éducation des populations.
En février 2007, à la veille de la deuxième Conférence sur la prévention des risques naturels à Kobe (Japon), les propositions de systèmes de détection des tsunamis se sont multipliées. La France a proposé d'installer sur l'île de la Réunion un système global de prévention et d'alerte pour tous les risques concernant l'Océan Indien.
On ne peut pas prévoir à l'avance un tremblement de terre, mais en revanche une fois que ce dernier est détecté, on peut prévenir l’arrivée d’un tsunami et ainsi protéger la population.